Michka Saäl

Zéro tolérance

2004, 75 minutes, documentaire, français

Générique        Critiques        La vie du film Secrets de tournage

 

Synopsis

La relation difficile, voire la non-relation, entre certains policiers et différents ressortissants issus de groupes minoritaires, particulièrement les jeunes, mais aussi entre des membres du corps policier. Comment briser le climat de méfiance et d’agressivité entre les policiers et les jeunes ?

 

extrait

Générique

Recherche, scénario, réalisation : Michka Saäl

 

Image : Sylvestre Guidi

Enregistrement de son : Pierre Bertrand

Conception sonore : Francine Poirier

Montage : Michel Giroux

Direction de production : Jelena Popovic

Musique originale : La Main Froide

Production : Office national du film du Canada

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Critiques

 

« Un film qui pourrait changer votre perception de la réalité que, socialement, nous avons beaucoup de chemin à faire avant d'espérer un équilibre heureux entre Québécois de toutes les souches. »

Sylvain Prevate, Le Journal de Montréal, 27 mars 2004

 

« Zéro tolérance préconise une ouverture aux autres, une meilleure approche multiéthnique, en somme un plus grand respect de la part des policiers envers les immigrants ou les enfants d’immigrants. Joli programme. Exécution! »

Luc Perreault, La Presse, 27 mars 2004

 

« Le documentaire de Michka Saäl aborde un sujet passionnant qui a été peu traité à Montréal, mais sans en faire vraiment le tour. Peut-être donne-t-il trop la parole à l'escouade multiethnique, qui demeure pourtant atypique dans le réseau policier de la métropole. »

Odile Tremblay, Le Devoir, 27 mars 2004

 

« Le dernier document coup de poing signé par une cinéaste dont on avait presque perdu la trace, Michka Saäl…Eh ben, des traces, elle en laissera avec l’incendiaire Zéro tolérance. Le film fait le tour, par une diversité de points de vue, d’une question délicate, celle du profilage racial dont sont accusés de plus en plus de policiers. »

Denis Côté, Ici, 25 mars 2004

 

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« Zéro tolérance a été critiqué par le département de police de Montréal pour ce qu’il appelle un reportage partial sur une question complexe. Pourtant, le département a donné à Saäl accès à ses hommes et femmes. Elle a tourné ce qu’elle a vu. Le film doit être considéré comme la voix passionnée d’une partie de la communauté qui a besoin d’être entendue. Le pire choix des flics serait de tourner le dos à cette voix. »

John Griffin, Montreal Gazette, 26 mars 2004

 

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« Ce film révélateur et inquiétant s’inscrit parfaitement dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme qui se termine dimanche prochain, mais dont on souhaite que les effets durent toute l’année. »

V. Quintal, Voir, 25 mars 2004

 
 

La vie du film

2005

Cinéma du Réel, Paris

Rendez-vous du cinéma québécois

En salle : Ex-Centris, Montréal

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Secrets de tournage

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La sorcière du sable

Ma rencontre avec Michka qui va vite devenir une amie de coeur. J’ai tout de suite vu Michka comme une sorcière du sable, du désert, une bonne sorcière !  Un homme dans le film, le premier policier noir à Montréal, ne voulait pas parler des évènements que nous voulions évoquer et qui relèvent pour lui du traumatisme. Michka l’a littéralement enjôlé, a réussi à lui faire dire tout ce qu’il a subi au sein de cette organisation. Pour ce, elle est allée le rejoindre dans les toilettes des hommes pour lui parler dans une intimité que j’aurais naïvement cru intimidante pour elle. Un montage émotif qui m’a mis en contact avec la générosité et la compassion qui animait Michka et aussi son indignation parfois colérique face à l’injustice que je partageais naturellement avec elle.

Michel Giroux, monteur

 

Le scandale

« Jointe par téléphone, Michka Saäl affirmait le lendemain de l’avant-première que le Service de police de la Ville de Montréal était “officiellement très en colère” contre un document qu’il juge partial, mais qu’officieusement [je sais] que certains policiers se sont rendu compte de l’ampleur du problème. »

Jean Phillipe Angers, Métro, 31 mars 2004

Un début d’une extraordinaire collaboration

La première fois que j’ai rencontré Michka c’était pour Zéro tolérance. On s’est donné rendez-vous dans un petit resto d’Outremont, propriété d’une dame Grecque que Michka avait l’air de connaitre. Tout de suite on s’est mis à parler Cinéma et exil. Le sien et celui de mes parents. De Godard, d’Antonioni, de Ozu. Du voyage de mon père depuis l’Europe avec cent dollars en poche sur un bateau grec accosté au Canada en 1952. De la fuite de Michka de Tunisie et de son arrivée en France. Bref au bout de deux heures nous savions à peu près tout l’un de l’autre. J’avais devant moi un érudit de Cinéma avec une passion qui illuminait ses grands yeux verts chaque fois qu’elle en parlait. Ce fut le début d’une extraordinaire collaboration. Six films au fil des ans. Tous particuliers et savamment construit par cette lumineuse cinéaste.  

Sylvestre Guidi, Directeur de photo

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